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Le but principal de ce programme de recherche est de créer un espace de formation des doctorants et d’échange interdisciplinaire entre des chercheurs travaillant sur les processus de patrimonialisation, les usages et la “muséification” du passé en lien avec la construction nationale. Le projet adresse principalement les contextes postcoloniaux et postconflits, où les processus de patrimonialisation sont les plus saillants.

Le processus de patrimonialisation ou la revendication d’un héritage dans le cadre d’une (re)construction nationale est un phénomène complexe dans une période de transition historique, tant par les enjeux mobilisés que par la fragilité du contexte politique dans lequel il se développe. Pour le comprendre, il faut mobiliser des savoirs en histoire, anthropologie, archéologie, sciences politiques, histoire de l’art, muséographie. Son décryptage nécessite donc une collaboration interdisciplinaire, qui n’est que rarement possible dans le cadre institutionnel existant dans le domaine de la recherche, construit autour des disciplines distinctes. Cette collaboration a été donc mise sur pied depuis quelques années grâce à des financements externes par un réseau de chercheurs provenant de plusieurs pays, dont la Roumanie, la France, l’Allemagne, la Belgique, l’Italie ou la Grande Bretagne. Il s’agit notamment de Gruia BADESCU, Departmental Lecturer in Human Geography, Oxford University, St John’s College; Felicity BODENSTEIN, chercheur postdoctoral dans le cadre du laboratoire de recherche « Objects in the Contact Zone » du Kunsthistorisches Institut à Florence et membre du Centre André Chastel, Laboratoire de recherche en Histoire de l’art (CNRS/ Paris Sorbonne/ Direction gérérale des patrimoines), Paris ; Monica HEINTZ, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, Département d’anthropologie ; Margareta VON OSWALD, chercheure associée au Centre for Anthropological Research on Museums and Heritage à la Humboldt-Universität de Berlin et doctorante dans le cadre de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris et de l’Ecole Normale Supérieure; Damiana OTOIU, Maître de conférence en anthropologie politique à la Faculté de Sciences Politiques de l’Université de Bucarest, coordinatrice de l’axe de recherche « Processus de patrimonialisation » du Centre Régional Francophone de Recherches Avancées en Sciences Sociales de Bucarest et Anna SEIDERER, Maître de conférence en Art contemporain et anthropologie à l’Université Paris 8 et enseignante à l’Ecole de Recherches Graphiques de Bruxelles. Ce partenariat consiste en l’organisation d’un espace de dialogue se présentant sous la forme d’une série d’événements scientifiques, de projets éducationnels et de recherche : colloques, écoles thématiques, cours et séminaires, menés en collaboration avec des collègues français, roumains, allemands etc. Il poursuit des collaborations initiées dans le cadre de deux projets européens, European National Museums: Identity Politics, the Uses of the Past and the European Citizen (projet déroulé entre 2010 et 2013) et Ethnography Museums and World Cultures (2008 – 2013). Il est actuellement financé par l’Agence roumaine de la recherche à travers le projet Museums and Controversial Collections. Politics and Policies of Heritage-Making in Post-colonial and Post-socialist Contexts administré par le New Europe College à Bucarest: http://www.nec.ro/research-programs/uefiscdi-cncs/teprojects/ current/museums, le laboratoire de recherche « Objects in the Contact Zone » du Kunsthistorisches Institut à Florence et l’axe de recherche « Processus de patrimonialisation » du Centre Régional Francophone de Recherches Avancées en Sciences Sociales de Bucarest. Cet espace de dialogue fonctionne comme un laboratoire expérimental à échelle européenne, qui commence à porter ses fruits sous la forme de publications et par la pertinence des travaux des doctorants qui en ont bénéficié.

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